La ville de charme absolu, coup de cœur immense du périple en Italie du Nord (séjour à Bologne, Ravenne, Padoue et Venise).
Vérone pour moi ça commence par la Porta Nuova, à proximité de laquelle je loge. Il me faut un peu de temps pour rejoindre le centre historique à pieds, la grande avenue manque un peu de charme, mais rien d’insurmontable… « Derrière » la porte, et sur l’ouest, un parc occupe la place des anciens remparts, qui subsistent plus ou moins.
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Piazza Brà
J’arrive donc dans la ville historique par la Piazza Brà. D’un côté de belles bâtisses dont les rez de chaussées abritent des restaurants, de l’autre l’hôtel de ville dans le Palazzo Barbieri, du nom de l’architecte Giuseppe Barbieri qui a construit au XIXe siècle ce bâtiment néoclassique.
Son nom vient de l’allemand « breit » = « large », et sa forme est fixée au XVIème siècle. Elle sera d’abord lieu de foire agricole, avant de devenir la place principale du vieux Vérone.
et les arènes au fond !
L’amphithéâtre
Construites en 30 apr. J.-C., les arènes pouvaient accueillir environ 30 000 spectateurs. C’est le 2ème ou 3ème plus grand amphithéâtre du monde romain. En 1117, un tremblement de terre important détruisit presque totalement l’enceinte extérieure de l’amphithéâtre, et l’arène fut employée comme carrière pour d’autres édifices. Les premières restaurations commencèrent pendant la Renaissance.
Castelvecchio
Je bifurque à l’Ouest, passe le pont restauré après la Seconde Guerre Mondiale de Castelvecchio pour m’offrir un pique-nique au bord de l’Adige, dans un parc… la vue est sublime. Je visite ensuite le château transformé en musée de l’art véronais du Moyen Âge à la fin du XVIIIe siècle..
Le Castelvecchio a été édifié pour défendre la ville des invasions de l’extérieur et des révoltes intérieures venant du peuple. Il fut construit entre 1354 et 1356 pour la famille des Scaligeri par Cangrande II. À la fois résidence des seigneurs et forteresse, il fut utilisé ensuite comme caserne, puis comme prison. Le pont, utilisé exclusivement par les familles nobles, pouvait être traversé à l’abri des attaques et permettait de sortir rapidement de la ville.
À partir de 1404, date à laquelle la ville de Vérone est rattachée à la République de Venise, il est utilisé comme dépôt militaire. Au XVIIIe siècle, il accueille l’Académie militaire.
En 1925 le château devint un musée, sa restauration étant terminée en 1928. À la fin des années 1950, sous la direction de Licisco Magagnato, le Castelvecchio fut rénové par l’architecte Carlo Scarpa (1906-1978) après les destructions de la Seconde Guerre Mondiale.
En sortant du château je longe le fleuve jusqu’à la cathédrale. Ce faisant je passe devant l’Arc des Gavi
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 Les pavés de l’ancienne route ayant été déménagés avec l’arc, on peut y voir les sillons creusés par le passage des charrettes…. |
Il est dédié à l’importante famille romaine des Gavii, et fut construit au Ier siècle. Il est connu pour porter le nom de l’architecte Lucius Vitruvius Cordone gravé dessus ce qui est très rare pour l’architecture de l’époque. Démoli par les troupes françaises en 1805 et il est reconstruit mais déplacé en 1932.
Santa Maria Matricola
Elle est consacrée à la Vierge Marie, le , et remplace deux anciens édifices paléochrétiens, dont le dernier avait été détruit par un tremblement de terre en 1117. Elle est construite en style roman.
Les fenêtres gothiques de la façade témoignent de la rénovation de l’édifice réalisée au XIVe siècle. L’architecture de la partie supérieure de la façade baroque fait partie des ajouts du XVIIe siècle.
L’abside principale a conservé son intégrité et constitue un exemple de l’architecture du milieu XIIe siècle.
Le campanile, commencé au XVIe siècle par Michele Sanmicheli est inachevé, à gauche se situent deux ordres de colonnes aux chapiteaux richement décorés, des bas-reliefs et des traces de fresques du XIVe siècle.
Ponte Pierra
Je traverse l’Adige par le Ponte Pierra.
Aautrefois pons marmoreus (« pont de marbre »), c’est le seul pont romain conservé par la cité ; il est à la place d’un gué sur le fleuve.
À l’époque romaine, le pont de marbre coexistait avec un autre pont d’époque républicaine, nommé pons Postumius, un peu plus en aval, qui finit par être emporté par les crues et les tremblements de terre. La présence de deux ponts voisins peut intriguer, mais peut assez bien s’expliquer : les ponts étaient situés de part et d’autre du théâtre romain qui surplombait le fleuve et faisait face à la ville.
L’arche du côté de la cité (rive droite) a été reconstruite en 1298, par Alberto della Scala, en même temps que la tour attenante qui commandait l’entrée de la ville. Quatre des arches, détruites en 1945 lors de la retraite des troupes allemandes, furent reconstruites avec les pierres récupérées dans le lit du fleuve. Les travaux se sont achevés en 1959, fidèlement à la structure d’origine.
Véronetta
La Véronetta c’est le quartier bâti sur la rive gauche de l’Adige, qui grimpe sur la colline. Petites rues étroites et sinueuses, mais aussi le théâtre romain construit au Ier siècle av. J.-C. et restauré au XVIIIe siècle grâce à Andrea Monga, un riche habitant de Vérone qui racheta toutes les maisons construites sur le théâtre et les fit démolir, ce qui sauva le monument.Et aussi le couvent qui le surplombe et est devenu musée de l’Antiquité. Au sommet de la colline, le castel San Pietro et la vue imprenable sur la ville.
Sant’Anastasia
La place, qui porte le nom de Santa Anatasia, est commune à l’Arca di Castelbarco tombeau de Guglielmo da Castelbarco, et à l’église San Giorgetto o San Pietro Martire.
L’église actuelle, construite entre 1280 et 1400, a été dessinée par les frères dominicains Fra’ Benvenuto da Imola et Fra’ Nicola da Imola. Son plan est similaire à celui de la basilique San Zanipolo de Venise.
Elle tient son nom d’un temple préexistant bâti par Théodoric le Grand sur les fondations desquelles elle s’est établie. Depuis 1307, elle est également dédiée à Pierre de Vérone, martyr et saint patron de la ville.
Consacrée seulement en 1471, elle fut la possession des dominicains jusqu’en 1808.
Casa de Giulietta
Au XIIe siècle cette maison de ville est construite sur la via Cappello, toute proche de la piazza delle Erbe dans le centre historique, par la famille de la noblesse italienne Dal Cappello (peut-être Capulet), dont le blason est sculpté sur la clé de voûte de l’arc interne de la cour.
En 1905 la maison est transformée en musée. Entre 1936 et 1940, l’historien Antonio Avena fait entièrement restaurer la demeure de façon pittoresque et ajouter le balcon à la façade de la cour intérieure. Le musée est aménagé de meubles des XVIe et XVIIe siècles, des tableaux et gravures qui retracent l’histoire de Roméo et Juliette, de costumes d’époque du film Roméo et Juliette réalisé en 1968 par Franco Zeffirelli, et de céramiques de la Renaissance à Vérone.
C’est un peu fourre-tout, un peu vide hormis la pièce de Shakespeare, mais cela permet au moins de visiter une riche demeure médiévale.
San Zéno
Une longue marche matinale en ce 2ème jour à Vérone m’amène à San Zéno, 
le long des remparts, en passant devant Porte Palio.
Elle fut édifiée à la fin du XIe siècle. C’est le 4ème édifice religieux bâti à cette endroit, les premiers ayant été détruits par des invasions successives. La crypte date du Xème siècle et donc du 3ème édifice.
Les portes en bronze, visibles maintenant seulement à l’intérieur, me rappellent celles du baptistère du Duomo de Florence.
San Fermo
San Fermo Maggiore est situé près de Ponte Navi. L’Eglise est un exemple du style gothique répandu en Italie par l’Ordre des Frères Mineurs et est un cas singulier par ses références à l’architecture française, en particulier dans la partie supérieure du bâtiment, avec des flèches et des pinacles inhabituels dans le paysage de la ville . A l’intérieur, comme dans un écrin, est conservée l’église bénédictine basse, joyau de l’architecture romane.
Non loin se trouve la Porta Leoni
construite pendant la République Romaine par P. Valerius, Q. Caecilius, Q. Servilius et P. Cornelius, et restructurée
à l’époque impériale. Elle était reliée à la route qui menait à Bologne et à Aquilée.
Le nom Romain d’origine est inconnu. Le nom actuel provient d’une tombe romaine ornée de deux lions (en italien : leoni),
elle n’est plus à sa place maos maintenant vers le Ponte Navi.
Piazza delle Erbe
La piazza delle Erbe est la plus ancienne place de Vérone. Elle est située à l’emplacement de l’ancien forum romain. Le côté nord est occupé par l’hôtel de ville, la Tour des Lamberti (Torre del Lamberti) au sommet de laquelle on peut monter, le palais de justice et le Casa Mazzanti. Au sud-ouest se trouve le palais baroque Palazzo Maffei, orné de plusieurs statues de dieux grecs. Enfin le nord-ouest de la place est construit sur la base du Capitole romain. Sur le côté sud se trouve le Palazzo del Mercato Vecchio, l’ancien marché couvert et siège des affaires.
Piazza dei Signori
La place est créée au Moyen Âge lors de la construction des palais scaliger, et assume depuis le rôle de centre politique et administrative de la cité. Elle est bordée par quelques édifices monumentaux, commme le Palazzo del Podesta, liés entre eux par des galeries d’arcades et de loggia.Tout près se trouvent les tombeaux des Scaliger.
